Les réseaux de chaleur et de froid : un accélérateur reconnu de la transition énergétique malgré un décrochage par rapport aux ambitions nationales
Ce mode de chauffage représente un excellent outil pour décarboner la chaleur. Il joue un rôle central dans la mise en œuvre de la transition énergétique et la dynamique des territoires : c’est ce que démontre cette année encore l’édition 2019 de l’enquête sur les réseaux de chaleur et de froid, réalisée par le SNCU, membre de la FEDENE, pour le compte du SDES et en partenariat avec AMORCE.
Cependant, malgré un verdissement continu des réseaux, un retard inquiétant est constaté sur les objectifs de 2023 fixés par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).
Les résultats 2018 confirment le rôle central des réseaux de chaleur comme vecteur reconnu de la décarbonation. Ils contribuent activement aux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, en mobilisant des sources d’énergies renouvelables et de récupération locales. En dix ans, les énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) sont passées de 27% à 57,1% des énergies utilisées par les réseaux de chaleur. Pour la cinquième année consécutive, les EnR&R comptent pour plus de la moitié dans le bouquet énergétique : en premier lieu la chaleur de récupération provenant des UVE (unités de valorisation énergétique des déchets) à hauteur de 25%, puis la biomasse 22% (malgré un ralentissement du développement) et la géothermie 5%.